Les gais, l’avortement, les trans et Socrate : la politique comme corruption collective
Je manque malheureusement de temps ces semaines-ci pour m’informer de l’actualité, mais je suis juste assez connecté pour savoir que Trump est entré à la Maison-Blanche et que beaucoup de changements s’amorcent chez nos voisins du Sud. Même si l’attention médiatique semble largement tournée vers la question des tarifs douaniers, c’est un autre sujet qui me donne de quoi réfléchir : celui des droits trans. Je suppose déjà que, dans le militantisme visant à les défendre, on pourra réutiliser le slogan «Mon corps, mon choix» originant du camp pro-avortement, et qui était entre autres ressorti au renversement de l’arrêt Roe v. Wade. Ce slogan m’a toujours rendu profondément mal à l’aise. Pourquoi? Parce qu’il refuse l’idée démocratique fondamentale, à savoir que le corps de chaque citoyen ne lui appartient pas en propre, mais appartient à sa collectivité – ou plutôt, qu’il n’appartient à chaque citoyen que dans la mesure où sa collectivité décide de lui en laisser l’usage. Si on n’accepte ...