De la «gestion de classe» à la «gestion affective»
À la résidence médicale, j’ai fait face à des difficultés d’apprentissage considérables. (Certains se diront sans doute que le seul fait que j’aie pu me rendre jusque-là indique que les difficultés n’étaient pas si graves; évidemment, la notion même de «difficultés» est relative au but visé, donc à la norme du niveau auquel on est rendus.) La raison principale en était que je réagissais à toute rétroaction sur le mode de l’autodestruction : et comme les rétroactions étaient constantes, je m’autodétruisais en permanence. Je ne pouvais pas intégrer les critiques constructives puisque je n’avais pas de base de confiance suffisamment forte pour même croire en ma capacité de me construire à travers elles. (Pour la petite histoire : un trouble de personnalité narcissique a éventuellement été diagnostiqué et traité. Mon hypothèse est qu’il s’est développé secondairement à une douance mal intégrée dans l’enfance vu l’incapacité de réconcilier dans une autoestime cohérente des impressions de s